Le soleil brillait haut dans le ciel, un ciel sans nuages, d'un bleu profond à en faire pâlir un blop indigo. Mémé Wood me racontait souvent que par-delà le ciel s'étendait le royaume des dieux ou seuls les aventuriers les plus stupides et téméraires mais surtout stupides (donc des iops) s’y aventuraient grâce à la puissance des catapultes de bonta.
Aujourd'hui je m'amusais à faire peur aux petits bouftons égarés qui avaient l'audace de s'aventurer jusqu'aux abords du temple.
Il y en avait un qui était particulier : il était blanc avec des rayures noires ou noir avec des rayures blanches... Je me promis de déterminer ce qu'il était exactement après l'avoir capturé. Suite à une multitude de tentatives infructueuses pour l'attraper, je décidai de le suivre jusqu'à ce qu’il m'oublie pour l'attraper par surprise. Malheureusement pour moi, il n'oublia pas ma présence et il partit donc vers la sombre forêt au sud du temple pour y trouver refuge.
Au bout de 15 minutes de traque à travers les ronces et les orties, je perdis la trace de la créature, et comme un crétin je me perdis aussi ...
Je décidai donc d'aller tout droit : je trouverai ainsi obligatoirement un sentier à exploiter pour rentrer chez moi. Stupide idée mais elle avait montré son efficacité plus d'une fois.
Après 5 minutes de marche, je vis au loin un arbre au tronc énorme qui mesurait facilement 150 fourchettes de diamètre. Il était tout simplement énorme, je n'en voyais même pas la cime, et à son pied il faisait presque nuit noire tellement son feuillage était dense.
Quelques secondes après la découverte du monstrueux végétal, j'entendis derrière moi des bruits qui ressemblaient à ceux que produisent les lapins mutants, mais en me retournant je me rendis compte que ce n'était rien d'autre qu'un effroyable Milimulou !
Pris de panique, je me mis à courir à vive allure vers le tronc, qui, malgré sa taille imposante, m'inspirait un sentiment de sécurité. Après plusieurs centaines de longueur de fourchettes, je me retournais pour voir si l'effroyable créature assoiffée de sang, avec des dents plus jaune que celles de Joé Létoile me poursuivait toujours, et je me rendis compte que celui si s’était arrêté juste devant l'ombre que procure l'immense-arbre-tellement-grand-que-l'on-n'en-voit-pas-le-bout, comme s’il en avait peur. D'ailleurs, le fait que la bête se chie dessus confirma mon hypothèse. Rassuré par le fait que l'arbre me procure une protection contre les prédateurs les plus féroces, je partis explorer la base de l'arbre pour tenter de comprendre d'où venait ce repousse-milimulou-vachement-efficace.
Le tronc, pour le moins volumineux, était recouvert d'une mousse sombre et humide. Je le longeai sur quelques dizaines de longueurs de couteaux jusqu'à ce que je tombe sur un petit trou dans le tronc d'environ 3 fourchettes de diamètre.
Je me glissai sur plusieurs douzaines de longueurs de cuillère dans l'ouverture pour me retrouver dans une salle ronde, éclairée par je ne sais quel moyen, avec en son centre un gros caillou sur lequel reposait une amulette constituée d'une petite chaîne fine et légère couleur argent, accrochée à une petite pierre qui ne ressemblait à aucune autre pierre que j’avais déjà pu voir. Elle était d'une couleur rouge sang sans aucune impureté, et légèrement translucide. Après une minutieuse observation qui me prit le temps qu'il faut pour tordre 14,7 fourchettes, je pris délicatement l'amulette dans ma main, comme j'aurai pris un cookie sortant du four mais qui aurai eu le temps de refroidir, et je pus sentir que le caillou contenait une quantité d'énergie monstrueuse.
Je le mis donc à mon coup (car c'est là que se place une amulette) et je partis à la rechercher d'une sortie, sortie qui se révéla être aussi l'entrée. Mais en sortant, je me retrouvai devant le temple, et en me retournant je ne vis aucune trace de l'arbre. La seule chose qui subsistait de cette aventure était l'amulette, toujours accrochée à mon cou.