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 La dernière fable du Damné

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Natsua-Koji
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MessageSujet: La dernière fable du Damné   La dernière fable du Damné Icon_minitimeSam 23 Nov - 23:54

Prologue

Le son des vagues, rien d'autre.

Parmi les rochers d'une île perdue au milieu de l'océan gisait un corps inanimé. Dernier vestige d'une légende qui fit couler le sang comme les larmes. Son visage squelettique, même mort, témoignait de la folie qui avait un jour fait mouvoir cette mâchoire, ses bras et ses jambes. Sa lourde cape pourpre se laissa portée au vent, telles les plumes des ailes d'un corbeau échoué sur le sol.

Le son des vagues, du tissu flottant au vent, rien d'autre.

Ses orbites, dont l'une était marquée par une profonde cicatrice, avaient abrité une lueur rouge qui annonçait le début du carnage quand le monstre se mettait en colère. Le vent s'introduisait dans ses orbites, faisant siffler sa cicatrice, la transformant en un sinistre ocarina.

Le son des vagues, du tissu flottant au vent, un sifflement, rien d'autre.

Il fut un temps où son nom évoquait la terreur, un temps où il fut un formidable maître, un temps où il fut un homme amoureux... C'était un homme qui avait refusé de se plier aux caprices du destin. Tout ce qui n'était pas contournable comme obstacle, il le rasait, tout comme ceux qui lui barraient la route. Cependant, sa violence et sa folie lui valurent un exil dans l'Hormonde.
Soudain, le corps se redressa lentement dans un bruit de craquellement squelettique.

La mâchoire s'ouvrit lentement.
Enokoji : Oyadis...

Le son des vagues, du tissu flottant au vent, un sifflement, la respiration d'un être, rien d'autre.

Environ un millier d'années s'était écoulé depuis son départ. Mais rien n'avait changé pour l'Ombre Pourpre. Avec un rictus, Enokoji se leva lentement contemplant le vide des horizons.

La mélodie de la folie, rien d'autre.

Rien n'avait changé...
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MessageSujet: Re: La dernière fable du Damné   La dernière fable du Damné Icon_minitimeDim 5 Jan - 17:52

Ordre I - Incompréhension

Le vent emportait avec lui une odeur salée provenant de la mer. Cette odeur ne semblait pas déranger les habitants de la cité qui s'y étaient habitués. Cependant, elle semblait laisser perplexe un être qui venait d'arriver.

Le soleil était haut dans le ciel, réchauffant les alentours et berçant de sa douce lumière le Monde des 12.

Enokoji : Voilà...donc ce qui reste d'Astrube.

Le sram n'était qu'à quelques mètres des remparts en ruine de ce qui était autrefois la fière cité des mercenaires. Malgré le déluge, que l'on a nommé Chaos d'Ogrest, qui a ravagé le monde entier, cette ville n'a pas été abandonnée et remplit toujours sa fonction de base : un départ pour tous les aventuriers en quête de gloire!
Quand l'homme fit un pas en avant, son gant se mit à brûler et le symbole "X" apparut sur le revers de sa main.
X : Pas si vite, as-tu enfilé ce que je t'ai donné?

Le sram soupira.

Enokoji : Si tu parles de cette horrible combinaison rouge moulante avec des motifs de squelette dessus, oui je l'ai mise. Par contre, c'est quoi l'utilité du masque en forme de crâne? Je suis déjà un squelette!
X : Hey, désolé pour ta combinaison si elle te moule, mais c'est la tenu des srams! Dois-je te rappeler que c'est pour éviter que mes 23 autres copains démoniaques remarquent que le grand Enokoji s'est fait la mal de l'hormonde et se balade tranquilou à l'époque du Wakfu!? Les maîtres srams ont été abolis, il n'y a plus de sram squelettique, plus d'immortalité ou quoi que se soit. Alors avec ta gueule de macchabée tu ne passes pas inaperçu. D'où la raison du masque!
L'ombre pourpre enfila alors le masque. Ce dernier sembla fusionné avec la combinaison.
X : Là, comme ça on ne peut plus l'enlever.
Enokoji : J'ai l'air incroyablement con là-dedans...
X : Dois-je te rappeler les thermes de notre pacte!?

L'ancien fou se mit en marche de manière impétueuse vers la ville.

Enokoji : Pas besoin de me le rappeler, tu m'as assez reproché que le contrat était inégal à ce que j'y gagnais par apport à toi. Cependant, tu peux toujours courir si tu crois que tu vas pouvoir faire ce que tu veux.
X : Hé hé hé hé, on verra bien! Bonne chance dans ta quête pour Oyadis!

Le "X" disparu dans un coup, laissant le gant comme s'il n'avait jamais brûlé.

Une fois entrer dans la cité, Enokoji se dirigea au centre-ville. Il fut quelque peu rassuré de voir que l'humanité n'avait pas changé. La place était remplie de vie : entre les combattants qui se livraient des défis pour épater tout le monde, les guildes qui recrutent et les vendeurs à la crier, rien n'avait changé.

??? : Excusez-moi noble aventurier!
Le sram se retourna pour voir qui l'interpelait.
??? : Je suis juste sur votre gauche!
Une fois de plus, Enokoji tourna la tête et se retrouva nez à nez avec une énorme boîte métallique sur pattes munie d'un écran qui affichait un homme aux allures de nobles, mais au regard sournois.
Enokoji : Par Sram... mais qu'est-ce que c'est que ce truc!
??? : Je vois, vous venez d'arriver! Alors, écoutez bien. Je vois en vous l'étincelle divine! Vous êtes l'élu! Cela se voit dans vos yeux. Vous allez tuer Ogrest n'est-ce pas?
Enokoji : Qu-quoi!?

Soudain, la plupart de la foule éclata de rire.

Astrubien : N'écoute pas ce bonimenteur, ça doit bien faire une 3 semaines qui gavent tout le monde avec ces conneries! Personne ne peut battre Ogrest.
Aventurière Iop à la poitrine fort opulente : Tout est-il s'il existe...
Marchand nudiste : Il aborde toutes les nouvelles personnes qui arrivent à Astrube et leur fait le même discours.
??? : Quoi? Faut bien que quelqu'un se dévoue pour aller sauver notre monde! Imaginer, si on montait une armée, on pourrait le vaincre et récupérer les Dofus!
Astrubien : Meuh oui, et moi la nuit je rêve que cette iopette m'étouffe avec ses deux bons gros meulons!
Aventurière Iop à la poitrine fort opulente : Hein!?
??? : Bref, mais vous, disciple de Sram, qu'en dites-vous?
Ce n'est qu'à ce moment que le noble remarqua qu'Enokoji était parti, visiblement, il n’en avait rien à foutre.


Enokoji : ouais...l'humanité n'a absolument pas changé : toujours aussi débile.
L'homme entra dans l'hôtel de ville d'Astrube et une fois à l'intérieur, se dirigea vers ce qui semblait être une réception.
Une jeune fille débordant de fraicheur et à la beauté arrogante attendait le sram avec un grand sourire.
Leyla : Bonjour, je me nomme Leyla, que puis-je pour vous?

Le sram semblait quelque peu gêné par cet accueil. Pour dire vrai, le fait qu'il doive se comporter comme un aventurier ne lui plaisait pas beaucoup. Lui qui était habitué au confort de sa tour de Gisgoul et dont la copie conforme avait été reproduit dans l'hormonde, tout ceci lui paraissait nouveau.

Enokoji : J'aimerais savoir... comment on accède aux Landes de Sidimotes en partant d'Astrube.

Sa requête laissa place à un grand vide. La réceptionniste transforma son sourire angélique en sourire forcé.
Leyla : Heu...Je crains de devoir vous apprendre que les Landes de Sidimotes sont...sous l'océan depuis deux siècles... Donc à moins que vous souhaitiez vous reconvertir en tant que Steamer, vous ne pouvez pas y aller.
Enokoji : En steam-quoi? Mais alors... si je veux aller aux plaines de Cania?

L'expression de la jeune fille laissa place à un certain agacement.

Leyla : Ecouté, je ne sais pas si vous souhaitez me faire réviser mon histoire, mais Cania est aussi sous l'eau, à cause du chaos d'Ogrest. Seule la partie nord est restée immergée et se nomme aujourd'hui Kelba.
Le sram réfléchit un moment, il devait demander quelque chose qui n'énerverait pas davantage la jeune femme. Cela pouvait lui coûter gros, il allait se brûler tout seul force de montrer qu'il n'était au courant de rien.
Enokoji : Ah ah ah ah! Désoler, je vous trouvais tellement charmante que je n'ai pas pu résister à l'envie de faire durer la conversation.
La jeune fille se mit à rougir, se cachant le bas du visage derrière une feuille.
Leyla : Ah... Heu, donc que puis-je pour vous?
l'ombre pourpre réfléchit une nouvelle fois avant de dire une bêtise, il misa sur le côté aventurier.
Enokoji : Voilà, je suis une de ces nouvelles âmes incarnées tout droit descendues d'Incarnam. Ayant fait mon temps à Astrube, je souhaite passer plus loin, comment dois-je faire?
Leyla regagna d'un seul coup son sourire charmeur.
Leyla : Comprise! Vous avez donc 4 possibilités, il existe 4 nations! Sufokia, Amakna, Brakmar et Bonta! Si je puis me permettre de donner un avis, éviter Sufokia, c'est devenu la nation des bandits, des pirates et des roublards...
Enokoji : Je vois...

Le sram frotta le bas de son masque pour démontrer une certaine réflexion. Le choix fut vite fait : Brakmar était exclu, Bonta était rempli d'hypocrite ce qui l'insupportait, Sufokia risquait de mettre en alerte Oyadis s'il se trouvait là-bas, et il y avait de fortes chances. Donc...Amakna.

Enokoji : ... je souhaite partir en Amakna!
Leyla : D'accord, il va falloir que vous alliez vous faire un passeport. C'est le bâtiment en face d'ici!
Enokoji : Heu...d'accord, merci.
l'homme tourna le dos et repartis d'où il était venu.
Leyla : Passez une bonne journée!

Enokoji entra dans le bâtiment en question et se dirigea une nouvelle fois vers le guichet. Un vieux à la barbe hirsute se tenait derrière le comptoir frottant avec délicatesse sa barbe.

Enokoji : Hum...excusez-moi.
Jack : Jack pour vous servir, dites-moi?
Enokoji : Il me faudrait un passeport pour Amakna.
Jack : Vous êtes une nouvelle âme incarnée?
Enokoji : En quelque sorte...
Jack : D'a-ccord, c'est donc gratuit pour ceux qui descendent d'Incarnoo...Incarnam!

Le vieil homme tira une multitude de tiroir, sortant papier, petit carnet et une série de timbre.

Jack : Alors...Je suppose que vous êtes un disciple de Sram avec votre look?
Enokoji : Oui.
Le vieillard gribouilla quelque chose.
Jack : On a donc dit nationalité Amaknéenne...
Il continua son œuvre.
Jack : Bien, votre nom et prénom.
Enokoji : Enokoji, L'Ombre Pourpre.
Jack : Bien... E-n-o-k-o-j-i, L'-...

L'homme s'arrêta d'écrire avant de relever la tête.

Jack : Vous trouvez sa drôle, n'est-ce pas?
Enokoji : De quoi!?
Jack : Portez le nom d'un meurtrier complètement fou qui a massacré un nombre incalculable de personnes il y a 1000 ans, c'est marrant, hein!?
Enokoji : Attendez, je crois qu'il y a...
Jack finit son écriture avec colère et posa le timbre sur le carnet avec violence.
Jack : Tenez, prenez votre passeport, je ne vous en ferais pas d'autre et que ça vous serve de leçon à l'avenir! Maintenant, sortez d'ici!

Enokoji sortit du bâtiment avant d'ouvrir son carnet dans la rue.
Enokoji : ...
Il découvrit son nom : Enokoji, L'Usurpateur.
Enokoji : Qu'importe... tant que je tue Oyadis.

Au moment de ranger son passeport, il disparut de ces mains. Le disciple de Sram, surpris, tourna la tête et distingua une sadidette avec un drôle de bonnet sur la tête tenant son carnet.
Sadidas du Répit : Tu as du culot d'essayer de quitter Astrube, sal sram du chaos! Tu n'aurais jamais dû sortir de tes égouts!
La fille s'enfuit.

Enokoji : Là, je commence à perdre patience!
Le sram se mit à la poursuivre.

Quelques minutes plus tard, il finit par la rattraper. Leur course les avait menés à l'une des extrémités de l'île, au bord de l'eau.

Sadidas du Répit : Tu es tombé dans mon piège, sram du chaos!
L'homme fit craquer ses doigts.
Enokoji : Je n'ai diablement aucune idée de quoi tu parles, mais crois-moi, tu as vraiment choisi le mauvais sram. La voix de Sram va déchirer ton corps.

Il balança ses mains en avant.
Enokoji : Attaque mortelle!!!
Mais rien ne se produisit.
Le sram regarda ses mains avec stupeur.
Enokoji : Piège mortel!!!
Toujours rien.
Enokoji : Arnaque, fourvoiement, sournoiserie!

Aucun sort ne fonctionnait. C'est à ce moment qu'il comprit avec horreur que tous les sorts n'existaient plus. Avaient-ils été remplacés!? Comment utiliser les nouveaux?
Enokoji : Bordel!

Sadidas du Répit : Je ne sais pas ce que tu essayes de faire...

Des ronces sortirent du sol avant de se placer derrière la Sadidas.


Sadidas du Répit : Mais on dirait que tu ne sais pas te battre!
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MessageSujet: Re: La dernière fable du Damné   La dernière fable du Damné Icon_minitimeDim 13 Avr - 14:15

Ordre II - Bienvenu à "L'Usurpateur"

Le squelette ne savait quoi penser de cette situation. Mais il ne se laissait pas pour autant céder à la panique. Son adversaire semblait être inexpérimenté. Sa position, sa respiration irrégulière significative d'un stresse, l'expression de son regard et la mauvaise idée de se mettre dans un coin alors qu'on est poursuivi par un sram argumentaient cette impression. Une nouvelle pensée traversa l'esprit d'Enokoji. Depuis quand réfléchissait-il comme ça? D'habitude, d'une seule pulsion, il aurait bondi sur sa cible et laissé son instinct faire le reste. Là, il analysait son adversaire comme par le passé avant qu'il ne devienne fou ; avant de perdre Lydia. Le pacte avec le démon X fonctionnait-il vraiment? Sa folie était donc belle et bien partie? À cette idée, une multitude de sentiments parcourut le corps du Sram. Comme s'il réalisait une nouvelle fois tout ce qu'il avait fait jusqu'à maintenant, mais d'un nouvel œil.

Sadidas du Répit : Hey! Tu dors ou quoi!?
L'appel de son adversaire l'avait tiré de son esprit.
Enokoji : Hé hé, ce démon avait raison, il a réussi à me libérer de ma folie...
Murmura l'homme derrière son masque.
Sadidas du Répit : Qu'est-ce que tu racontes?
La sadidette semblait perplexe devant son adversaire.
Sadidas du Répit : Dis-moi où est la cachette de ton chef, sram du chaos! Nous, les membres du Répit, ne vous laisserons pas continuer à commettre vos méfaits à Astrub!
Bien que la situation aurait semblé cocasse à certaines personnes, Enokoji, lui, se sentait à l'aise. Sa folie lui permettait peut-être des prouesses extraordinaires en combat, mais sa lucidité lui offrait aussi des avantages.
Enokoji : écoute-moi, jeune fille, je crois que tu te méprends sur la personne. Je viens de débarquer ici. Il n'y a donc aucune chance que je connaisse cette organisation "du Chaos" comme tu l'appelles. Voudrais-tu bien me rendre mon passeport?
Sadidas du Répit : Tu mens! Tu as les mêmes couleurs qu’eux! Enfin... je crois.
L'anxiété empêchait la sadidette de réfléchir convenablement.
Enokoji : Je n'ai pas envie de te faire du mal, rends moi donc mon passeport.

L'homme tendit la main en avant. En même temps, il médita sur ses mots "Je n'ai pas envie de te faire du mal". Quand était-ce la dernière fois qu'il avait dit ça? Cette sensation commençait à le déranger ; une impression de déjà vu tout et d'inconnu à la fois.

Sadidas du Répit : Tu n'es pas en position d'exiger quoique se soit! Tu n'as pas l'air de savoir te battre.
Le sram baissa sa main, la ramenant lentement vers son bassin.
Enokoji : Je n'ai pas besoin de sort pour me battre.
Il est vrai que malgré tout, Enokoji restait un formidable adversaire et son séjour dans l'Hormonde n'avait absolument rien changé à ça, bien au contraire!
La posture calme du sram impressionnait la sadidette. Elle essaya de jauger son adversaire.

Enokoji : Tu vas commettre une erreur. As-tu seulement regardé mon passeport?

La sadidette observa l'homme, perplexe, une nouvelle fois. Elle ouvrit le petit carnet pour découvrir l'identité de son adversaire. Son regard se figea d'un coup, comme l'expression de son visage. On aurait pu croire qu'elle venait de lire sa propre mort au travers d'une seule ligne. Elle redressa la tête en direction du sram.
Sadidas du Répit : E-Enokoji, l'Usurpateur!? C'est une blague?
Il ne répondit pas, il se contenta simplement d'avancer.
Sadidas du Répit : C'est impossible! Il a disparu il y 'a 1000 ans, tu me mens encore!
La sadidette projeta ses ronces en avant. Ces dernières traversèrent le terrain en ravageant le sol, fonçant tels des javelots sur leur cible. Enokoji esquiva simplement d'un bond en avant. Les ronces étant maintenant derrière lui, la sadidette se trouvait sans défense : le temps de leur faire faire demi-tour, le sram était déjà à son corps à corps.

Enokoji : Comme je le pensais...tu es une débutante.
Sadidas du Répit : Qu-quoi!?

Le sram passa une de ses mains sous le bras droit de son adversaire avant de finir son mouvement en clef de bras. Il se pencha en avant et balaya le sol de son pied gauche pour pouvoir effectuer une projection sur la sadidette. Cette dernière, ne pouvant rien faire, passa par-dessus Enokoji avant de tomber violemment au sol d'un plat du dos. Son atterrissage lui bloqua la respiration, la laissant à terre.
Enokoji : Ce n'est pas faute d'avoir essayé de négocier.

L'homme leva son pied pour le poser sur l'épaule de la sadidette. D'une impulsion, le corps de la femme dévala la colline, puis la plage avant de se retrouver au bord de l'eau.
Tandis que le remous des vagues caressait le visage de la femme à bout de souffle, son adversaire marchait dans sa direction. Il s'arrêta juste à côté, l'observant à se relever avec peine. Dans un long silence, il appuya son pied sur la tête de la sadidette pour la lui enfoncer dans l'eau et le sable, la faisant suffoquer lentement. La jeune femme poussa un hurlement étouffé en tentant de se dégager avant de s'évanouir au bout de quelques minutes. Le sram tourna la tête en direction de l'océan. Son reflet à la surface de l'eau semblait le perturber. Soudainement, il retira son pied avant de shooter dans le corps de celle qui avait voler son passe-port, la retournant ainsi face contre ciel. Elle respirait encore, mais semblait évanouie.

Enokoji : Bordel...

Le sram pesta avant de ramasser son carnet tomber un peu plus haut le long de la plage. Dès qu'il eut son passeport en main, il s'effondra à genoux. Il passa ses mains sur son masque avant que ses doigts se crispent, griffant la surface de ce dernier.
Enokoji : Ce masque... Il ne cache rien, il représente juste ce qu'il y a derrière.
Tout, absolument tous ses souvenirs lui revenaient. Bien qu'il avait retrouvé la mémoire il y a bien longtemps, au côté de Natsua lors du combat contre Oyadis et les Ailes Blanches, Enokoji n'avait jamais eu le temps de faire le lien entre sa vie antérieure et actuelle par faute de temps et à cause de sa folie. Tout défila dans sa tête, dans un tourment de son et d'image. De son contrat avec X, de son exil dans l'Hormonde, à son combat, ses dernières années dans le monde des 12, sa rencontre avec Natsua, de Lydia... et encore son deuxième plus douloureux souvenir : Alkatraz.
Un véritable monologue intérieur éclata en son esprit :

"Au début, je n'étais qu'un enfant qui essayait de survivre. Après, je suis devenu un paria qui a rejoint Brakmar pour me battre dans une guerre qui ne m'intéressait pas. Ensuite, je suis devenu un déserteur... Lydia, mon amour, grâce à toi je suis devenu un héros, je vois encore les visages souriants des gens nous remerciant après avoir réalisé leurs quêtes".
La respiration d'Enokoji se bloqua dans un élan d'angoisse. Il ne voulait plus continuer de penser, il venait de comprendre la triste réalité de son passé :
"Après ta mort... Je suis devenu un monstre. Mon temps passé à aider le monde à tes côtés, à le rendre meilleur afin que personne ne puisse vivre ce que j'ai vécu...je l'ai gâché. J'ai massacré d'innombrable innocent, homme, femme, enfant, animaux, rois, pauvres, tous...le plus que je pouvais. Je suis passé d'un héro albâtre à une ombre pourpre.
"

Une larme de sang coula le long du masque.

"Après ta mort... après que tu sois morte, par mes propres mains."

Pour la première fois, Enokoji admettait à lui-même qu'il avait tué son amour. Oyadis avait certes été le lien de causalité, mais ce n'était pas lui qui l'avait poignardé, poursuivi puis...étranglé.
Le sram se leva dans un long silence, silence que même les larmes ou les vagues ne purent troubler.
Tout n'était qu'illusion. Celui qu'on appelait "L'Ombre Pourpre" s'était bien fourvoyé durant ces dernières décennies. Sa prison n'était ni son amnésie, ni son exil en Hormonde et encore moins sa folie. Il ne s'était jamais échappé de quoi que se soit. Il était toujours piégé par son tourment qu'était sa vie. Son pacte avec X était les barreaux, sa lucidité ; sa cellule.
Alors qu'il marchait pour regagner Astrub. Enokoji n'arrivait pas à stopper ses larmes. À quoi bon? De toute façon il était à nouveau seul. Son corps squelettique le dégoûtait au plus haut point comme son nouveau nom ; "L'Usurpateur".

Il gloussa, d'un rire étrangler.
"L'Usurpateur... ouais, ça me va bien en fait, je me fais passer pour ce que je ne suis plus et j'essaye de redevenir ce que j'étais."
Malgré tout, son objectif restait le même, une dernière vendetta contre son passé, mais... une dernière question lui tourmenta l'esprit.


"Je tuerais Oyadis pour tout ce qu'il a fait. Pour Natsua, pour Lydia...Lydia...Lydia... après ça, oui après ça... on verra."

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MessageSujet: Re: La dernière fable du Damné   La dernière fable du Damné Icon_minitimeDim 1 Juin - 22:24

HRP/ Ce chapitre contient du troll mélangé au backround de Dofus/Wakfu, sauriez vous le reconnaître? \HRP

Ordre III - Renaissance

Le sram déambulait à travers Astrub. Tout lui semblait insupportable. Le soleil était haut dans le ciel, berçant la fière citée mercenaire de ses rayons de chaleurs. Les enfants jouaient dans les rues, les commerçants hurlaient des myriades de promesses sur leurs produits, un héraut faisait son discours sur la place centrale captivant ainsi une foultitude de personne et les aventuriers rigolaient dans toutes les tavernes. Il avait l'impression d'être une tache de sang dans la neige, une souillure sur quelque chose d'immaculé. Tout le monde était heureux alors que lui était ce qu'il avait toujours été : une ombre. Un seigneur destitué de sa tour, un saigneur dont seules les rancunes demeurent à son égard, un hypocrite ayant touché le bien et le mal du bout du doigt. Tout lui semblait insupportable.

Un cri se fit entendre dans les rues et attira l'attention de tout le monde, à l'exception d'Enokoji qui était trop occupé à se morfondre sur son passé et son présent.

Garde Astrubien : Chopez-moi ce salaud!
Alors que le sram arrivait dans une ruelle à multiple direction, une jeune fille cria à son attention.
??? : Sram! Faites attention!

L'Ombre Pourpre se retourna en direction de cette dernière. Son regard croisa le sien durant une fraction de seconde, mais l'instant sembla se ralentir jusqu'à se figer complètement. Cette jeune fille... avait quelque chose de familier pour lui. Un constat lui traversa l'esprit : "Des yeux...lilas".
Soudain, un retour brut à la réalité, quelque chose percuta Enokoji le projetant à terre. Après avoir roulé au sol, il redressa immédiatement la tête dans la direction de la jeune fille en hurlant.

Enokoji : Natsua!?

Il n'y avait plus personne. Le sram se releva, quelque peu perplexe. Un bruit de lame sortant d'un fourreau retentit dans son dos.
??? : Barre-toi de mon chemin!
L'Ombre Pourpre se retourna et dans un réflexe, frappa le poignet de son adversaire le désarmant ainsi, et de son autre main, le plaqua contre le mur en le saisissant par le cou. L'action fut si rapide, qu'il ne put voir à quoi ressemblait son agresseur qu'une fois immobilisé. Il s'agissait d'un simple ecaflip au pelage brun qui portait un étrange chapeau melon de couleur gris sali.
Ecaflip : Mais lâche-moi! Tu sais pas qui je suis!?
Le sram tourna une nouvelle fois la tête dans la direction où il avait vu la fille, juste pour être bien sûr qu'elle n'était plus là.
Ecaflip : Tu flippes hein? J'entends d'ici tes genoux jouer les castagnettes tellement que tu as peur!
Enokoji appuya son front contre celui de l'Ecaflip, yeux contre yeux.
Enokoji :  Écoute, j'en ai rien à polir de qui tu es, en ce moment t'es juste un chaton avec un mauvais goût vestimentaire qui pourrait bien se faire broyer la nuque par ma main!
Un garde Astrubien s'accourut en direction du sram et de l'ecaflip.
Garde Astrubien : Ah le voilà enfin ce chat-cripan hé hé hé hé!
Aucun des deux hommes ne releva le jeu de mot plus que douteux de l'autorité de justice présente.
Garde Astrubien : Mille merci, sram! Chaque membre de l'Ordre du Chaos qu'on met sous les verrous est une crise d'urticaire en moins pour nous!
Enokoji : L'Ordre du Chaos?
Il se remémora des dires de la sadidette, qui faisait partit des membres du Répit.
Le garde était en train de menotter l'homme après l'avoir mis face contre le mur.
Garde Astrubien : Oui, une organisation de crapules qui pillent et sèment la terreur dans Astrub, comme si on avait besoin de ça par les temps qui courent!
Ecaflip : On survit! De nos jours, c'est la loi du plus fort! De toute façon la milice d'Astrub n'arriverait pas à vaincre notre Ordre même si elle localisait notre cachette!
Le milicien enfonça la tête du bandit dans le sol avant de le redresser debout.
Garde Astrubien : Après le Chaos d'Ogrest, le monde des Douzes a besoin de se reconstruire! Les imbéciles de votre "Ordre" seraient bien plus utiles dans les champs où dans la navigation au lieu de détruire ce que les autres reconstruisent!
Alors que le garde emmenait son prisonnier en prenant le chemin de la milice, le menotté se tourna en direction du sram, portant un regard de chat brillant et menaçant.
Ecaflip : Dans tout les cas, tu ne verras pas l'aube, sram. Tu ne sais pas ce que tu viens de faire!
Le garde frappa le chat derrière la tête.
Garde Astrubien : Silence et avance!
Le garde avançant avec son prisonnier se tourna à son tour.
Garde Astrubien : Au fait... Vous êtes un chasseur de prime?
Le sram fut surpris par la question.
Enokoji : Plaît-il?
Garde Astrubien : Ce que je veux dire... c'est que depuis le Chaos D'Ogrest, le monde des Douzes a pris un tel choc que Brakmar fut forcé de faire la paix avec Bonta. Les dieux ainsi que Rushu n'ont plus donné de signe de vie et même le maître roublard Vil Smisse semble avoir disparu. Je suis nul en histoire, mais tout ce que je sais c'est que les disciples de Sram se sont confié la mission de préserver le mal!

L'Ombre Pourpre ne comprenait rien du tout.

Enokoji : Je ne vois pas où vous voulez en venir...
Garde Astrubien : Eh bien... par conséquent, vous venir de faire une bonne action, j'en déduis que vous êtes un chasseur de prime?
Enokoji : Je...

Le sram se coupa tout seul, une pensée lui traversa l'esprit : chasseur de prime? L'idée est bonne. En jouant les chasseurs de prime, non seulement il pourrait gagner des kamas car il allait en avoir besoin, mais il pourrait traquer des roublards, qui, avec un peu de chance, pourraient le ramener jusqu'à Oyadis et surtout... il allait pouvoir racheter ses massacres passés.

Enokoji : Je suis effectivement un chasseur de prime, on me surnomme "L'Usurpateur".
Garde Astrubien : Ah ah ah ah! Après tout, il est vrai que les srams préfèrent tuer que de faire le mal.
Le milicien sortit une bourse et la lança en direction d'Enokoji. Le sram l'a rattrapa sans problème.
Garde Astrubien : Ce n'est pas grand-chose, doit y'en avoir pour 500 kamas dedans, mais ça te paiera facilement un tour en bateau et l'auberge pour cette nuit. Bonne chasse, L'Usurpateur.

Le garde partit finalement.
Le sram resta perplexe, il regarde sa main tenant la bourse avant de faire bondir cette dernière pour faire sonner les kamas qu'elle contenait. Un sourire satisfait se cachait derrière son masque.
Enokoji : J'aime quand tout s'emboîte comme ça...

L'homme réfléchit un court instant dans la rue. Le récit du garde avait attisé sa curiosité. Il devait se mettre au courant de ce qui s'était passé durant ces derniers siècles. Après avoir demandé le chemin à prendre à une passante, il se dirigea à la bibliothèque d'Astrub.

Une fois entré dans la bibliothèque, le maître des lieux vint à sa rencontre. Comme toujours, il s'agissait d'un hibou érudit.
Kohn'Eyssans : Hou hou! Un sram ici? Tu ne viens pas voler mes précieux livres j'espère?
le sram rigola.
Enokoji : Ah ah ah! Ne t'en fais pas Kohn'Eyssans, je laisse ça aux roublards. Je viens étudier l'histoire du monde des Douzes. En tant que chasseur de primes, je dois être cultivé, car après tout, la connaissance c'est un peu le pouvoir non?
Kohn'Eyssans : Hou hou! Tout à fait ! Il est plaisant d'entendre ce genre de phrase sortir de la bouche d'un disciple de Sram. Mais dites-moi, comment connaissez-vous mon nom?

Sans commentaire, Enokoji pointa du doigt le torse du hibou, montrant ainsi sa plaquette avec son nom inscrit dessus.

Kohn'Eyssans : Hou hou... je viens de perdre toute crédibilité. Bref, est-ce que vous cherchez un ouvrage en particulier?
Le squelette se frottait les mains de satisfaction.
Enokoji : Oui! Auriez-vous quelque chose sur le Chaos d'Ogrest et accessoirement un livre sur les roublards? Dans le genre un répertoire, un classement, encyclopédie et j'en passe?
Kohn'Eyssans : Je vais voir ça, ne bougez pas! Hou hou!
L'hibou s'envola pour revenir quelques minutes plus tard avec une bonne pile d'ouvrage entre les serres.
Kohn'Eyssans : Voilà! Hou hou! Le tome V d'histoire du monde des Douzes "Ogrest", le livre "Géographie, voie navigable, c'est le bordel ici-bas!" et pour les roublards il y 'a le tome XI "Légendes Roublarde", ainsi que le livre "Histoire des Smisse". Bonne lecture!

Enokoji remercia le bibliothécaire d'un hochement de tête avant d'aller s'installer à une table et d'entamer sa lecture. Son intérêt se porta d'abord sur ce qu'on appelle le Chaos d'Ogrest.

Il y a de cela des siècles, les dieux se menaient une guerre avec leurs disciples, modifiant sans arrêt leurs capacités, ce qui bien souvent, laissait place à du gros délire : Durant une époque, les cras pouvaient rendre visible les ennemis invisibles en plus de leur voler de la vie et de les aveugler, les iops pouvaient abattre n'importe qui en quelques secondes grâces à un sort qui décuplait leurs rapidités, les ecaflips n'avaient plus rien d'aléatoire et pouvaient soigner leurs alliés ainsi qu'eux-mêmes aussi bien que l'aurait fait un eniripsa. Les eniripsas, parlons-en! Ils pouvaient faire autant de dégât qu'un iop grâce à un sort appeler "Mot lotof". La liste est encore longue, des sacrieurs immortels, des enutrofs bourrins, des xelors inutiles, des fecas frustrant, des srams ridicules, des osamodas juste bons à servir les autres, bref, un gros bordel. Comme si ça ne suffisait pas, les dieux mirent encore plus le foutoir en faisant passer la guerre de Brakmar contre Bonta pour de la branlette, en remplaçant ça par du Kolizéum et de la conquête de guilde. Alors que les disciples pleuraient, accusant les autres classes d'être "chité" selon le mot de l'époque et que les dieux pétaient complètement un câble en ouvrant leurs portes dimensionnelles à tout le monde, Otomaï poursuivait ses expériences bien tranquillement.

Le bougre avait beau avoir créer les monstres les plus dangereux du monde des Douzes, tel le Bworker ou encore le Kralamour géant, sans parler de son projet sordide avec Bonta qui avait abouti à la conception d'un iop au nom d'Ekron d'Anoyem, mais il s'en fichait un peu. De toute façon tout le monde était trop occupé à essayer de faire la peau au Comte Harebourg pour lui en vouloir. Lors d'une expérience avec des ogrines qui échappa à son contrôle (une centième fois), le grand alchimiste donna naissance à un être qui comme les autres créations avant lui, était unique. Un petit monstre avec de grandes oreilles tombantes débordant d'énergie grâce à sa conception d'ogrines. Otomaï se prit de sympathie pour cette créature qu'il nomma "Ogrest".

Ogrest était gentil et aidait volontiers son maître, malgré sa maladresse, dans ses recherches alchimiques. Cependant, du fait qu'il était différent, il avait de la peine à s'intégrer parmi les autres enfants de l'île et la solitude lui pesait énormément. Un jour, alors qu'il cherchait des ingrédients pour Otomaï dans son stock, il découvrit le corps d'une des légendaires poupées du dieu Sadidas, Dathura. Elle reposait dans un cercueil sur lequel était inscrit sa légende : "Dathura, poupée divine au cœur brisé, tombé des cieux, abandonné, où est-il ce grand héro, cet intrépide? Obtiendra-t-elle de lui, ce cœur dont le bourgeon fera une fleur?". Cette légende expliquait que Dathura avait un cœur en ogrine brisé. Elle ne pourrait se réveiller de son sommeil sans que ce dernier ne soit réparé. Ogrest tomba immédiatement amoureux de la poupée se mettant en quête de lui réparer son cœur. Otomaï, touché une nouvelle fois par la détermination du jeune ogre, lui expliqua qu'il lui faudrait des ogrines pour arriver à son but. Après une longue quête qui se révélera infructueuse, l'ogre finira, à cause d'une de ses nombreuses maladresses, par complètement casser le cœur de Dathura. Pris de chagrin, le monstre placera un faux cœur, fait de perle, dans la poitrine de la poupée avant de verser une larme dessus. Comme dans un conte de fée, la larme activa le faux cœur, refermant la poitrine et redonnant vie à Dathura.

Ogrest avait un grand pouvoir en lui : ses larmes. Ses larmes contenaient de l'ogrine, les rendant magique et donc, assez puissante pour réveiller sa bien aimée. La suite de l'histoire tout le monde la connait... Une fois adulte, Ogrest déclara sa flamme à Dathura qui refusa les sentiments de l'ogre. Pour lui prouver son amour, l'ogre se mit en quête là où personne n'avait encore réussi : réunir les 6 Dofus originels. Il défia les plus grands aventuriers, massacra les plus grands boss de donjon pour mettre la main dessus, ce fut long et exténuant, mais il y arriva. Il se présenta une nouvelle fois au près de Dathura, lui montrant fièrement les 6 Dofus, lui qui maintenant était l'égal, voire au-dessus, des dieux. Elle refusa une nouvelle fois.

L'incompréhension laissa place à la colère et fou de rage...Ogrest finit par tuer Dathura. Réalisant bien trop tard son acte. Ogrest sombra dans un chagrin sans fin. Ses larmes étaient si intenses qu'elles inondaient la terre, détruisant tout. Il partit se réfugier au mont Zinit, pleurer sa bien-aimée. Son torrent de larmes était tel, qu'il faisait augmenter le niveau de l'eau, menaçant de faire sombrer le monde des Douzes sous l'océan. Les dieux mirent à terme leurs disputent et s'unirent contre l'ogre pour éviter qu'il ravage le monde. Une armée se présenta à lui, composé de toutes les classes, mais l'ogre était bien trop puissant : ce fut un carnage à sens unique, personne ne survécut. Toutes ces années où les dieux avaient rendu faibles leurs disciples afin de satisfaire tout le monde venaient de se retourner contre eux. Impuissants, ils découvrirent en même temps la puissance d'Ogrest, dont ils comprirent qu'ils n'avaient pas la moindre chance. Ils partirent en maudissant l'ogre, lui promettant qu'un jour, leurs disciples viendraient lui faire la peau. Les dieux recommencèrent à 0 le panel des sorts et des aptitudes dont disposaient leurs disciples. Ils étaient enfin unis par le même objectif, tuer Ogrest.

De nos jours encore, ceux qui passent près du Mont Zinit, peuvent entendre les hurlements de chagrin de l'ogre résonner dans les montagnes : "Venez petits dieux, je vous attends vous et vos disciples, Ogrest n'a pas fini de faire pleuvoir du sang!"

Enokoji referma le bouquin. Il connaissait maintenant l'histoire. Il gloussa d'un rire arrogant.

Enokoji : Si Xelor m'avait laissé le Dofus Turquois et le Dofus Pourpre entre les mains, on en serait peut-être pas là.
Après ce commentaire puéril, le sram passa à un autre livre dans un moment de silence avant de soupirer.
Enokoji : Ogrest... toi et moi ne sommes pas si différents. Notre histoire à un début différent, mais une fin identique : Nous avons tué celle que nous aimions avant de faire couler beaucoup de sang.

Il ouvrit son second livre. c'était "Légendes Roublarde". L'ouvrage contenait par ordre alphabétique tous les grands roublards, ne faisant pas partie de la famille Smisse, avec une illustration et une brève biographie.

Il chercha immédiatement la lettre "O" et arriva sans grande peine sur une page pour Oyadis Weisser Stern.

Enokoji : Bien illustrer le bougre...
Le roublard était effectivement bien représenté. Son image le montrait fièrement sur un trône, dans le massif de Cania, avachi sur un trône, sa longue faux dans une main, se caressant le bouc de l'autre. Toujours avec sa cagoule sans trou pour les yeux et sa tenue blanche.
Enokoji lut en diagonale la biographie d'Oyadis. Une seul information l'intéressait : Sa date de mort. Il trouva enfin son information, il y avait bien une date de naissance, mais pas de mort, X ne lui avait donc pas menti. Le roublard d'ivoire jouissait encore de son immortalité. Malheureusement, il n'y avait pas d'information sur où il pourrait se trouver actuellement.

Le sram referma le livre, satisfait. Une nouvelle pensée lui traversa l'esprit. Il se remémora de ce qui s’était passé aujourd'hui à Astrub, cette voix et ces yeux avant qu'il attrape l'ecaflip.

Il ouvrit une nouvelle fois le livre. Cherchant sous "N". Il trouva la page qu'il cherchait : Natsua-Koji.
Enokoji : Tiens, elle a gardé le "Koji".
Il dévora une nouvelle fois la biographie en diagonale avec espoir de trouver ce qu'il cherche. Un air déçu s'affichait derrière son masque.
Enokoji : Dommage...
Il y avait une date de décès. Natsua était bien morte. Aucune possibilité que ça soit elle qu'il ait vue aujourd'hui.
Enokoji : Mhhh...ça, c'est intéressant.
L'illustration de Natsua la représentait debout, dans les ruines de Gisgoul, brandissant une épée à une main à la lame fine. Elle était vêtue de longue botte de cuir noir et d'une tenue roublarde traditionnelle rouge sang. Elle ne portait pas de cagoule, dévoilant ainsi son magnifique visage, ses yeux lilas et ses cheveux bruns, mais une capuche. Plus exactement une capuche rouge sang dont la cape se scindait en trois partit avec des traits de coutures noirs.
Enokoji : Vraiment intéressant. Il s'agit de ma capuche, il n'en existe pas plusieurs. Cependant, j'ai disparu dans l'Hormonde avec.
Le sram observa bien le dessin, remarquant que c'était la première fois qu'il voyait Natsua adulte.
Enokoji : Vraiment bien gaulée la petite... Bon! Voyons voir sa Biographie, je me demande comment elle est morte et comment elle a vécu! Alors... mh... guilde Thief of Hearts... a maîtrisé le feu, l'eau et l'air...adore les sucettes...

Il fut interrompu dans sa lecture par quelque chose qui lui toucha l'épaule. Enokoji se retourna. Ce n'était que Kohn'Eyssans.

Enokoji : Pardon, je faisais trop de bruit?
Kohn'Eyssans : Non, pas du tout. C'est juste qu'il est tard et que malheureusement pour vous, je dois fermer la bibliothèque.
Le sram leva la tête et regarda dehors. Sa lecture l'avait tellement absorbé qu'il n'avait pas vu la nuit tombée.
Enokoji : Oh...je vois.
Kohn'Eyssans : N'hésiter pas à revenir demain. Vous êtes le bien venu.
Enokoji : D'accord, merci beaucoup.
Le sram se leva, laissant le soin au hibou de ranger livre, et sortit de la bibliothèque.

À peine sorti de la bibliothèque, un bruit l'interpela.

??? : PSSSSSS!!! Par ici!
Il se tourna en direction de l'appel.
Ecaflip : Je t'avais dit que tu ne passerais pas l'aube!
Surgit de nulle part, l'ecaflip frappa la nuque d'Enokoji avec un gourdin, lui faisant perdre connaissance.
Ecaflip : Emballer moi ça! Le baron veut le voir personnellement!



Quand le sram revint à lui, il était assis, enchaîné contre une sortie d'égout. Il inspecta rapidement son environnement. Il était dans une grande pièce, dont les parois étaient couvertes par des gradins de bois. Le sol était en sable et le plafond en brique de pierre. Une estrade de bois se trouvait au milieu de la pièce avec un trône dessus. Il comprit très vite : de 1 il était dans les égouts d'Astrub, de 2 s'était la cachette de L'Ordre du Chaos.

??? : Alors c'est toi le fauteur de trouble.

Une personne se releva du trône.
Baron Sramedi : Je suis le Baron Sramedi, chef de cet Ordre, et toi qui es-tu vermine?
Enokoji contempla son interlocuteur : c'était un sram! Tout comme lui, il avait cette espèce d'uniforme moulant, à la différence que le sien était blanc et les motifs squelettiques dessus étaient gris. Il portait des bottes noires à boucle, des mitaines noires et un chapeau haute-forme ainsi qu'une longue cape tout deux noir. Comme pour Enokoji, il portait un masque en forme de crâne, ce qui lui donnait un air inexpressif.
Enokoji : Je suis L'Usurpateur.
Baron Sramedi : L'Usurpateur!? Je n'aime pas ce nom. Cette ville est trop petite pour deux srams. Surtout si l'un deux empiète dans les affaires de l'autre! Croyais-tu vraiment que mes hommes pouvaient pourrir dans les geôles d'Astrub?
Enokoji : Ce n'était pas judicieux de ma part. Peut-être devrais-je réparer mon erreur en te tuant?
Le baron descendit de son estrade se rapprochant de L'Ombre Pourpre.
Baron Sramedi : De terribles menaces sortant de la bouche d'un sram qui bouquine à la bibliothèque. Les petits disciples dans ton genre, je les mouche.

Le reste de L'Ordre du Chaos entra dans la salle pour assister à l'exécution de leur prisonnier.

C'était très mal parti pour Enokoji : trop d'adversaire et pas de sort d'attaque, ni d'arme.

Baron Sramedi : Un dernier mot avant que tu rejoignes les rats?

Son regard se porta sur le baron. Une idée lui vint à l'esprit. Sa clef de sortie était le baron! Enokoji commençait gentiment à apprécier les avantages qu'offre un esprit lucide.


Enokoji : Aujourd'hui... c'est une renaissance!
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MessageSujet: Re: La dernière fable du Damné   La dernière fable du Damné Icon_minitimeVen 1 Aoû - 21:21

HRP/ Un amuse gueule! \HRP


Ordre IV - Ombre contre Sang

La dernière réplique d'Enokoji créa un tollé dans la salle. Certains membres du Chaos éclatèrent de rire, d'autres simulaient des gestes entre eux pour se moquer du sram en le traitant de fou.

Baron Sramedi : Une... renaissance?

Le chef semblait dubitatif tout en se tenant debout face à son prisonnier. Ce dernier poursuivit :
Enokoji : Tu as raison, je suis un débutant qui ne connait rien aux srams. Peut-être pourrais-tu m'apprendre?

Cette fois-ci, c'était unanime : toute la salle se marrait en chœur. Même le Baron dut se retenir de rire.
Baron Sramedi : Tsss, c'est une blague...? J'ai une tête à travailler sur Incarnam?
Enokoji : Honnêtement...? Oui.
Un grand silence fit place. Tous les regards se rivèrent sur Sramedi ; sa réaction sera sans appel.
Baron Sramedi : Bien bien... Alors je vais t'apprendre une leçon, une seule.

Le sram s'enfonça dans le sol, comme happé par sa propre ombre. Enokoji, observant attentivement, put constater que ce n'était pas une invisibilité, malgré le fait que l'ombre du Baron était restée sur place. Celle-ci se mit brusquement à bouger, traversant la salle en une seule seconde avant de s'arrêter dans le dos d'Enokoji. Le Baron surgit de l'ombre en y arrachant une dague mauve à motif crantée. Il susurra quelque chose aux oreilles d'Enokoji.

Baron Sramedi : Les chansons favorites des srams comportent toujours ces 3 note : Do, Ré, Mi.

Il fit une puissante estocade avec sa dague qui brisa la sortie d'égout avant de transpercer Enokoji de dos. Il retira son arme en poussant de son pied le malheureux qui s'effondra, inerte, au sol.
Baron Sramedi : Ceci est la force de Sram! Les coups dans le dos! J'espère que tu puisses réaliser la puissance de mon Coup Pénétrant ainsi que ma parfaite exécution de ma Fourberie depuis l'au-delà!
Le Baron regagna fièrement son trône sous les applaudissements de ses sous-fifres. Cependant, l'un d’eux fit une remarque pertinente.
Iop du Chaos : Dîtes, ça ne choque personne qu'il ne saigne pas le bougre?
Tous les regards convergèrent vers la carcasse d'Enokoji. Il est vrai qu'un être normal aurait saigné...mais ce n'est pas le cas pour un squelette. L'usurpateur gloussa de rire au sol avant de se redresser sous les yeux ébahis de ses adversaires. La sortie ayant été détruite par l'attaque du Baron, le prisonnier était désormais libre.
Enokoji : Dos remis, j'en ai pris note du jeu de mots.
Baron Sramedi : On peut savoir comment tu vis encore?


L'Ombre Pourpre joua avec le bout de tissu transpercé en y incérant son doigt.

Enokoji : Je dirais que comme tout bon assassin, tu as visé entre la cage thoracique pour atteindre le cœur sans être ralentis par les os...mais justement y'a un os dans le potage.
Baron Sramedi : je ne comprends pas... Tu ne saignes même pas!?
Enokoji : Au fait, merci : grâce à ton attaque je suis libre et je sais comment tu as fait ta technique!


Il se positionna fièrement, pointant sa main droite en l'air.
Enokoji : Les srams puisent leurs forces dans les ombres. J'aurais dû le savoir plus tôt!
Dans l'idée d'invoquer une dague depuis les ombres afin de l'utiliser pour faire des Coups Pénétrants, Enokoji enfonça sa main dans le sol. Il n'arrivait pas à s'enfoncer dans son ombre.
Enokoji : heu... plaît-il?
Le baron se dressa de son trône, il haussa le ton démontrant sa colère.

Baron Sramedi : Et en plus il se fout de nous jusqu'au bout! Réduisez-le en charpie les gars!

Tous les membres du Chaos déboulèrent autour d'Enokoji, ils devaient aux moins être une quinzaine. Il n'y avait que des enutrofs, sacrieurs, iops et ecaflips.
Enokoji s'accula dans un coin de la salle, frappant désespérément le sol où se situait son ombre.
Enokoji : Bordel! Pourquoi je n'y arrive pas!
Alors que L'Ombre Pourpre se laissait encercler, le Baron trônait fièrement au centre de la pièce.
Baron Sramedi : Ah ah ah ah! La voie du manteau des ombres est complexe! Elle requiert énormément d'agilité pour la maîtriser.
Le sram écarlate se redressa, secouant sa main droite pour la dégourdir. Il observa autour de lui. Clairement, il était dans la panade. Cependant, il cachait un petit sourire amusé derrière son masque. L'ecaflip qu'il avait attrapé avant que ce dernier s'échappe se tenait en face de lui.
Ecaflip : Ne t'avais-je pourtant pas prévenu?
Le sram regarda sa main droite.
Enokoji : Vous me posez un cruel dilemme. Je n’ai pas envie d'utiliser mes closes du contrat...
Ecaflip : De quoi parles-tu?


L'ancien fou craqua ses doigts avant d'adopter une position de combat.

Enokoji : De rien... Allez venez!
À ces mots, l'ecaflip s'élança sur Enokoji, une dague à la main. L'Ombre Pourpre donna un coup en avant avec sa main de la même manière qu'il le faisait il y a 1000 ans pour empaler ses adversaires. Le chat essaya d'éviter l'attaque au dernier moment d'un pas de côté, mais fut quand même touché. Il fut tranché au niveau du ventre comme s'il s'était pris un coup de faucille.
Le baron ayant assisté à la scène depuis son trône se leva pour la troisième fois.

Baron Sramedi : Impossible!?

Enokoji regarda sa main, couverte de sang, sans comprendre ce qu'il s'était passé.

Ecaflip : Bordel de merde... un Premier Sang!
L'Ecaflip s'effondra au sol. Le coup n'était pas assez fort pour le tuer, mais tout son sang s'était vidé par sa blessure, inondant ainsi les pieds de tout le monde.
Baron Sramedi : Un sram feu, un maître du sang! Tu cachais ton jeu depuis le début? Je dois reconnaître que tu es bien sournois.

L'incompréhension régnait chez Enokoji. Depuis quand le sram pouvait être feu? De plus, n'était-ce pas les sacrieurs les maîtres du sang? Tout cela lui paraissait illogique. Tout le monde recula d'un pas en arrière, écœuré par le carnage. L'Ombre Pourpre en profita pour réfléchir une fraction de seconde. Il comprit quelque chose.

Il plongea sa main dans la flaque de sang, absorbant tout le sang du sol avant d'en matérialiser une dague d'une couleur rouge sang. Il avait vu juste : Si le sram air maîtrise les ombres pour créer des armes, le sram feu pouvait faire la même chose à partir du sang. Jamais il n’aurait espéré en apprendre autant en affrontant un autre sram.

Enokoji : Vous avez perdu...

Cette provocation était de trop, tous se ruèrent sur le sram. Les malheureux ne purent rien faire : Enokoji était tout simplement trop fort, un maître sram armé n'avait rien à craindre de la part de simples bandits. Il évitait chacune des attaques tout en entaillant ses ennemis. La moindre blessure vidait le sang et donc, tuait à coup sûr. Le sram dansait parmi ses adversaires, telle une ombre filante, inarrêtable et sanglante. Quand quatorze d'entre eux s'effondrèrent dans un bain de sol, il ne restait plus qu'un enutrof debout. Admirant les cadavres de ses alliés, ce dernier réalisa que le combat était perdu et tenta de fuir, mais le temps qu'il se retourne pour courir, Enokoji l'attrapa par le bras avant de le tirer contre lui et de le poignarder.
Un bruit de goutte attira l'attention de l'ancien fou derrière lui, le Baron avait utilisé une Fourberie pour passer dans son dos discrètement, cependant en sortant du sol il avait traversé une flaque de sang créant ainsi du bruit.
Baron Sramedi : Bordel, tu connais aussi le sort Ouverture des Veines!?
Sans un mot Enokoji donna une large coupe horizontale que son adversaire esquiva de justesse.
Baron Sramedi : Espèce d'enfoiré! Qu'est-ce que quelqu'un d'aussi fort fait à Astrub!?
L'Ombre Pourpre ne répondit pas, tel un véritable assassin, il fonça sur Sramedi. Un duel s'ensuivit : le Baron Sramedi esquivait les attaques en disparaissant dans son ombre, il essayait à chaque fois de toucher Enokoji de dos, mais ce dernier était toujours en alerte manquant de peu à chaque fois de le tuer dans une contrattaque.
Lors d'un Coup Pénétrant, Enokoji se laissa volontairement toucher en bloquant le coup avec son bras gauche. La dague était désormais bloquée entre son radius et cubitus. Il tourna ensuite son bras désarmant le Baron avant de le saisir par le cou et de le plaquer au sol.

Sramedi avait perdu. Son regard à travers son masque trahissait son sentiment d'incompréhension sur le fait que son adversaire ne saignait même pas.
Baron Sramedi : Quel est ton secret Usurpateur? Pourquoi ne saignes-tu pas!?

Enokoji, qui se tenait dessus le Baron, utilisa la dague mauve de ce dernier pour entailler l'orbite droite de son masque.
Il arracha ensuite le lambeau de tissu du torse dévoilant ainsi une partie de sa cage thoracique.

Baron Sramedi : Un ancien maître sram!?

Tout était clair pour le Baron, en visant le cœur, sa lame était passée entre les os, touchant le vide étant donné que son adversaire n'avait plus de chaire. Un autre détail attira son attention : le squelette...était noir, comme calciné. Il redressa la tête, paniqué, réalisant pourquoi son adversaire avait entaillé son propre masque à l'œil droit.

Enokoji : Je suis le monstre d'Alkatraz, celui qu'on appelait le héro d'Ivoire, le monstre que l'on nommait l'Ombre Pourpre, le Champion de X et désormais...l'Usurpateur!
Baron Sramedi : Ce n'est pas possible!


Enokoji poignarda le Baron droit au cœur avec sa propre dague.

Baron Sramedi : Ah ah ah... les légendes mentaient : tes yeux ne brillent pas d'une lueur rouge...quand tu... tues.

La dague mauve se dématérialisa au dernier souffle de Sramedi.
La dague rouge d'Enokoji disparu à son tour.
Enokoji : Les légendes ne mentent pas. Elles changent.
L'Ombre Pourpre ramassa le chapeau du Baron.

Après être sorti des égouts, le sram se dirigea à la milice d'Astrub, apportant le chapeau haute-forme de Sramedi, prouvant ainsi sa mort et lui donnant la légitimité de toucher une récompense.
Suite à une foultitude de remerciements et un sac remplis de kamas, Enokoji prit enfin le bateau en direction d'Amakna.


Sa longue quête commençait à peine...
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MessageSujet: Re: La dernière fable du Damné   La dernière fable du Damné Icon_minitimeMar 16 Sep - 23:34

Ordre V - Blanc et Noir part. 1

Le flot des vagues, le chant des Albatroces, un doux zéphyr... l'océan a toujours apporté le calme et le repos à ceux qui savaient en décerner la beauté. L'eau, élément d'Aguabrial, était tout à son image : calme et colérique à la fois, pouvant donner la vie comme la mort. Les gens ne le savaient que trop bien depuis le Chaos d'Ogrest. En comparant une carte de l'an 644 et une de l'époque actuelle, on pouvait aisément constater les dégâts ; des terres avaient disparu, brisant le Monde des Douzes en plusieurs continents et une foultitude d'îles. Malgré ce massacre, malgré toute la peine et la souffrance qu'il a pu apporter, l'océan restait magnifique, étant ainsi le plus beau des assassins.

Ces pensées étaient celles d'Enokoji. Il se tenait à bord du bateau en direction d'Amakna, lui, ainsi que plusieurs personnes. Il s'agissait d'un grand voilier. Toutes les nations en possédaient un pour faciliter les transports ainsi que les commerces.

"Les abraknydes d'Amakna font d'excellents adversaires paraît-il!"
"Vous savez qui est le gouverneur actuel?"
"Je viens de Sufokia, j'ai plein de denrées rares à revendre sur Ankama, je vais me faire des tonnes de kamas AH AH AH AH!!!"

Malgré tout, l'humanité n'avait pas changé. Elle avait cette force propre qui la rendait capable du meilleur comme du pire. Enokoji semblait quelque peu rassuré, son univers avait beau avoir changé, certaines choses resteraient toujours les mêmes. Cependant, il lui était étrange, voire désagréable, d'être seul. Il n'avait pas eu le temps de penser à ça dans l'Hormonde, mais maintenant qu'il avait le temps de se reposer, Enokoji se rendit compte que la présence de Natsua lui manquait.
Son sourire, son odeur, ses yeux lilas... inexorablement, au fil du temps, un lien très fort s'était créé entre eux. La petite fille qu'il avait sauvée et vu grandir jusqu'à en devenir une jeune femme était bien plus qu'une vulgaire disciple à ses yeux. Elle était la fille qu'il n'avait jamais eue. Il s'en voulait terriblement comment tout cela s'était passé. D'être partis, sans avoir pu le lui dire, sans avoir pu s'excuser de tout ce qu'il a fait... maintenant il était bien trop tard.
Il fallait qu'Enokoji sache comment Natsua avait vécu et comment elle était morte, L'Ombre Pourpre tenait à s'assurer d'une chose : peu importe comment elle a vécu après son départ, le principal était que Natsua ait été heureuse.
Alors qu'il se perdait dans ses pensées, une voix euphorique l'interpella.
??? : Ah ah ah ah! Mais dis-moi? Sur ce bateau, tu es le seul qui sent l'odeur du sang.
Le sram se tourna en direction de son interlocuteur, il n'était qu'à un mètre de lui, adosser les bras croisés contre la rambarde du bateau.
??? : Pour un sram... rien d'étonnant!
C'était un individu des plus singulier : Il portait une tunique rouge sang sur laquelle tenaient des épaulettes en acier. Il portait des bottes en cuir et un havre-sac pendait à sa taille. Son visage était couvert par des bandelettes dont la couleur laissait penser qu'elles étaient sales. On ne pouvait distinguer que son œil gauche qui ne laissait paraître qu'une pupille d'un bleu cobalt, rétractée d'excitation. Enokoji se sentait mal à l'aise... le regard de cet homme était similaire au sien à l'époque où il était fou.
Homme masqué : Quand est-ce la dernière fois que tu as tué quelqu'un?
Enokoji : Pas plus tard qu'aujourd'hui, genre quelques heures avant d'embarquer.
Homme masqué : AH AH AH AH AH !!! Toi aussi!? J'ai massacré un contingent de garde Brakmarien à l'Ambassade Brakmarienne d'Astrub, ces connards ne voulaient pas me laisser débarquer!
Enokoji : Pour ma part, c'était un criminel recherché...

L'homme mystérieux décroisa les bras.

Homme masqué : Mh... je vois, un chasseur de prime! On a tous des bonnes raisons pour tuer quelqu'un après tout.
L'individu puait la folie, une odeur devenue plus qu'insupportable pour Enokoji.
Homme masqué : Je ne me lasserais jamais du plaisir que ça me procure, le sang qui ruisselle, la sensation quand une lame tranche de la chaire et les cris d'agonies...
Le sram s'énerva. Il tourna son regard droit dans l'unique œil de son interlocuteur, d'une voix posée, mais ferme, il lui demanda :
Enokoji : Quel est ton nom? Peut-être es-tu recherché? Auquel cas je serais ravi de te donner satisfaction en répandant ton sang pendant que tu hurles.
Un sourire se dessina sous les bandelettes de l'homme masqué.
Homme masqué : Ooohhhh je vois. Malheureusement, à chaque fois que je m'amuse il ne reste plus aucun témoin... par conséquent il n'y a pas d'avis de recherche.
Enokoji : Je redemande, quel est ton nom?
Un silence s'ensuivit avant que l'homme daigne répondre.
Homme masqué : Je n'ai pas de nom, je ne suis qu'une ombre. Mais toi, dis-moi, comment puis-je te nommer?
Enokoji : L'Usurpateur.
Homme masqué : Oooohhhh voyez-vous ça? Et qu'est-ce que tu usurpes? Des royaumes, des comtes ou des gouverneurs?

Le sram ne répondit pas, exaspéré.

Homme masqué : Ohhh dieu Sadidas, qu'est-ce que vous me filez la pétoche vous les srams avec vos masques, on sait jamais à quoi vous pensez!

L'homme bougea pour aller descendre dans la soute du bateau. Cependant, il s'arrêta avant d'entrer dans la cale. Sans se retourner, il s'adressa une dernière fois au sram.

Homme masqué : Sympa la cicatrice sur l'œil droit de ton masque.... AH AH AH AH AH!!!

Il partit enfin mais cette dernière remarque avait perturbé Enokoji. Il se rassura vite qu'il n'y avait aucune chance qu'il comprenne qui il était vraiment. La journée avait été longue pour lui et le soleil s'était couché il y a peu. Le sram décida qu'il était bon de s'endormir sur le pont du bateau. De toute façon il n'y avait aucune restriction malgré le fait que des hamacs étaient à disposition dans la calle du navire.
Il s'allongea, le visage orienté contre le ciel étoilé. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas pu les contempler. Il se laissa porter par le son des vagues et s'endormis paisiblement.


??? : Hum, Sram, réveillez-vous! Hé ho? Z'êtes mort ou quoi?

Enokoji revint à lui. Le soleil s'était levé et brillait haut dans le ciel, le bruit de la foule submergea ses oreilles. L'homme qui se tenait devant lui était un milicien d'Amakna.
Milicien : Excusez-moi, mais des gens se sont exclamés qu'un sram vêtu de rouge s’est comporté de manière "étrange" quand le bateau a amarré vers les dix heures. Je vous retrouve une heure plus tard endormis dans cette ruelle, je voulais simplement m'assurer que tout allait bien pour vous.

Enokoji observa autour de lui. Effectivement, il était bel et bien arrivé à Amakna. Ses souvenirs étaient assez brouillons, mais il se rappelait bien d'avoir déambulé à travers le port et l'avant-poste. Cependant, il avait l'étrange impression que ce n'était pas lui.

Enokoji : Tout va bien, je crois que c'est le manque de repos...
Milicien : D'accord. Si jamais vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas à passer à la milice. Sur ce, bonne journée à vous!
Le garde se releva avant de sortir de la ruelle et de partir.
Enokoji regarda sa main droite, le symbole de X venait à peine d'arrêter de briller. Il avait oublié cette partie du contrat ; le prix qu'il a payé pour pouvoir s'enfuir de l'Hormonde et scellé sa folie dans ce sceau n'était autre que son corps. Tout le monde sait que pour les démons, il n'y a pas de meilleur exploit que de pervertir un gardien ou mieux encore, un héro! Tout le monde connait Médoroziam pour avoir possédé Goultard par exemple. Les démons des heures sont différents eux. En effet, ils sont enfermés dans l'Hormonde, impossibles pour eux de sortir et de posséder des gens. Cependant, ils ont trouvé une ruse pour contourner ce problème. Ils invitent et relâchent des aventuriers ou des gladiateurs qu'ils estiment assez fort pour être posséder en leur réalisant un souhait (tant que ça rentre dans la faculté de leurs pouvoirs, ça va de soi!). En possédant une personne, le démon des heures peut ainsi se manifester à travers le corps de la personne dans le Monde des Douzes avec une seule restriction : que durant son heure de garde. Ceci rend le contrat bien plus intéressant aux yeux des humains! Passer un pacte avec un démon, mais d'être possédé qu'une heure par jour! Enokoji ayant passé son contrat avec X, il perdait le contrôle de son corps entre la dixième et la onzième heure des mortels!

Enokoji : ...je vois, tant que tu ne fais rien de gênant X, ça ne sera pas un problème!

Le sram observa autour de lui, il était bel et bien arrivé à l'avant-poste d'Amakna. Il se trouvait sur une gigantesque place qui fourmillait de vie, bien à l'abri derrière d'épaisses fortifications. Il y avait un marché dont les étales s'étendaient à perte de vue, une énorme carte montrant toute les citées et les villages du continent d'Amakna, des étables à dragodinde et pour la diligence, le phare du port relié à l'avant-poste ainsi que le gigantesque château du gouvernant d'Amakna!

Des gens sortaient et entraient sans cesse du Zaap, des guildes se réunissaient dans les tavernes ou sur la place pour planifier des expéditions ou tout simplement faire la fête. De grands aventuriers se livraient à des défis alors que des citadins se baladaient pour faire du commerce. Tout était si vivant, comme à Astrub. Enokoji souriait derrière son masque. Il se sentait comme un imbécile, un imbécile qui avait vécu cloîtré dans une tour au milieu de nulle part et qui avait manqué ça toutes ces années. Il était incapable de dire si les villes étaient plus vivantes maintenant qu'il y a 1000 ans, mais une fois de plus, il se sentait humanisé par la situation. Il pouvait désormais prendre le temps de flâner sans craindre d'être traqué. Son regard s'orienta une nouvelle fois vers les marchands, il tâta sa bourse de kamas.

Enokoji : Allons bon... je peux toujours trouver un truc utile avec un peu de chance.
Il partit en direction des roulottes et bâtisses.

Il y avait de tout : de la nourriture, de la boisson, du mobilier, des équipements, c'était un énorme bazar! Les vendeurs argumentaient à la criée et au final, personne ne comprenait rien tellement qu'il y avait de bruit. Toutes les roulottes étaient vivement décorées et drapées, c'était un spectacle merveilleux comprenant une myriade de couleurs! Enokoji s'arrêta vers une roulotte.
Marchand : Bonjour Sram! Tu cherches quelque chose? Si c'est pour me voler, n'y pense même pas!
Enokoji : C'est quoi cette panoplie derrière vous ?
Un étrange costume de plume blanche avec des motifs orange avait attiré son attention.
Marchand : Celui-là? C'est une panoplie de Tofu Céleste... magnifique n'est-ce pas? On sent la noblesse de la bestiole à travers cet équipement!
Enokoji : Un Tofu Céleste!? Mais qu'est-ce que vous dîtes?
Marchand : Ah je vois! Vous n'êtes pas air! Que diriez-vous de celle-là dans ce cas?
L'homme pointa du doigt une panoplie d'or sur laquelle reposait de la laine.
Marchand : Une Bouftou Impériale! Cette panoplie est incroyable!
Enokoji : Oui mais non, attendez j'y connais rien moi...
Marchand : Ah ah! Cette fois je vous ai compris!
L'homme sortit un coffre contenant une espèce de costume de pirate fluorescente.
Marchand : Une panoplie de la Perlouze noire!
Enokoji : laisser tomber j'y comprends rien je me barre...
Il tourna les talons avant de reprendre sa marche, ignorant les appels du marchand qui lui proposait encore d'autres panoplies.

Il s'arrêta à nouveau vers une roulotte. Cette dernière avait bien attiré son attention : un drapeau avec l'emblème de Sram flottait dessus.
Il s'approcha du marchand. Il s'agissait d'un mec sous une capuche bleu azur. Il y avait plein de masques, costumes et petites armes comme des cartes, des dagues et des aiguilles. On pouvait aussi voir pas mal de bijoux et deux magnifiques arcs ornaient le fond de la roulotte.
Marchand Sram : je vois... un sram. Tu recherches quelques choses en particulier?
Enokoji : Heu... tu conseillerais quoi à un mec qui débarque?
Marchand Sram : heu... voyons voir ça.
Le marchand sortit une espèce de monocle de sa poche. Il retroussa sa capuche dévoilant un masque de sram. Il accrocha son monocle avant d'ausculter Enokoji du regard.
Marchand Sram : Intéressant... tu dégages énormément de Stasis, tu as donc une prédominance pour le chaos.
Enokoji : De... quoi?
Marchand Sram : Mon petit monocle me permet de voir la puissance des gens et pas que... Oh! Mais je vois que tu es en état squelettique! Un authentique maître sram qui a survécu en 1000 ans !
Enokoji : C'est une longue histoire...
Le marchand retira son masque durant une fraction de seconde, Enokoji resta bouche bée : il était lui aussi un maître sram.
Marchand Sram : Hé hé hé, tu n'es pas seul. Que cherches-tu exactement?
Enokoji : Un truc utile! J'ai une bourse de 50'000 kamas à disposition.

Sans aucun temps de réflexion, le marchand lui tendit une sorte de jeton.

Marchand Sram : Indispensable, que tu sois débutant ou pas, peu importe ton orientation élémentaire.
Enokoji : Heum... il sert à quoi ton jeton?
Marchand Sram : C'est un insigne. Comme les jetons costumes, ceci modifie ton apparence, mais pas que, il augmente grandement ton contrôle sur tes sorts.
Enokoji : Il modifie l'apparence? Tu permets que j'essaye?

En confiance, le marchand tendit le jeton qu'Enokoji ramassa d'un air peu convaincu.

Marchand Sram : Sers-le dans ta main pour l'activer.

Sur un indication du marchand, Enokoji s'exécuta : il prit le jeton en pleine main et serra le poing. Le jeton rentra dans sa paume comme s'il avait été absorbé. Une ombre émergea du sol, enveloppant son corps, avant de disparaître.

Marchand Sram : Tu as le look coco!
Le marchand saisit une glace avant de la pointer en direction de L'Ombre Pourpre. Une longue capuche noire s'était matérialisée sur Enokoji. Trois cornes ornaient chaque côté de son profil, évoquant directement la forme du dieu Sram lui-même. La capuche épousait le corps en une longue cape noire sur laquelle étaient dessinés des motifs squelettiques. Cette dernière était si large, que le corps du sram entier en était enveloppé ne laissant qu'une très légère ouverture verticale le long de son torse, tel un manteau. Le tout était tenu par des épaulières recourbées, noir aux bordures dorées, dont la matière ne pouvait être déterminée.
Enokoji : Wouahou...
Le tout lui donnait vraiment une allure de maître sram, lui faisant oublier son affreuse tenue moulante qu'il portait en dessous. En plus de cela, il sentait une étrange énergie réconfortante parcourir son squelette, quelque chose de froid, mais agréable, ça devait être la puissance de l'insigne.

Enokoji releva sa cape avant de saisir sa bourse et de la poser sur le comptoir.
Enokoji : Belle affaire...
Le marchand heureux ouvrit la bourse jaugeant la masse de kamas de son monocle.
Marchand Sram : C'est sûr, ça aurait été presque criminel que tu te balades sans ça alors que tu es un vieux maître sram. Mh... le compte est bon!
Enokoji observa longuement le monocle du marchand.
Enokoji : Vraiment pratique ton monocle dis-voir...
Le marchand le retira gentiment avant de le regarder avec fierté.
Marchand Sram : Je ne te le fais pas dire! Une petite merveille de la technologie steamer ! Il permet d'analyser pas mal de choses, jauger une personne ou compter rapidement des kamas par exemple.
Enokoji : ... steamer? C'est quoi ça?
Le marchand le regarda longuement, se demandant s'il s'agissait d'une plaisanterie. L'esprit d'Enokoji parti au quart de tour : Il devait rattraper sa bourde, même s'il n'avait pas réponse à sa question. Il est trop dangereux de passer pour un maître sram qui n'est pas au courant de choses qui ont l'air importantes.

Enokoji : Ah ! Je t'ai eu! Je sais ce que c'est.

Marchand Sram : Me disait aussi... Au fait ! Tu voyages n'est-ce pas?
Enokoji : Heum... oui tout à fait.
Le marchand se baissa sous son comptoir pour prendre quelque chose. Il se redressa avec un sac en plume de corbac dans ses mains et le posa devant lui.
Marchand Sram : Que dirais-tu d'un havresac de luxe ? Résistance à tout, fais en plume de corbac, cadenas shushu, 4 pièces et un jardin, le tout ayant appartenu au légendaire Corbeau Noir! Il l'a perdu dans un défi contre un aventurier.
Enokoji : 4 pièces et un jardin!? T'es en train de me dire que ce truc est habitable?
Marchand Sram : Oui, ils ont vachement été améliorés depuis 1000 ans ces sacs... meuble non fournis par contre.
Enokoji : énorme... et le cadenas shuhsu?
Marchand Sram : Incrochetable et il doit bien avoir quelque pouvoir. Dans tout les cas, tu peux dormir en paix dans ton sac.
Enokoji : Et le prix ? Car tu oublies que j'ai plus de kamas.
Marchand Sram : Ce n'est pas faux... écoute, je te le brade à 60'000 kamas mini. Faut pas que je coule ma baraque.

Une idée traversa l'esprit d'Enokoji.

Enokoji : Je vois... dommage, car il m'intéresse vraiment, notamment ce cadenas.
Marchand Sram : Écoute, si tu veux je te le mets de côté, je reste la semaine ici avant d'embarquer pour Brakmar. Ça te laisse largement le temps de réunir des kamas. D'ailleurs si tu aimes bien les primes, le héraut fait régulièrement des annonces sur un mystérieux assassin... le contrat est juteux.
Enokoji : Je vois... merci pour tout alors, on se reverra très vite.

Le marchand s'inclina en signe de respect.

Marchand Sram : Comme je l'ai dis : un plaisir de traiter avec un maître sram. Les seuls clients dignes de ma marchandise!
Enokoji fit quelque pas avant de se retourner en direction du marchand.
Enokoji : Au fait, tu as pu voir mon squelette... dois-je en déduire que ton monocle te permet de voir au travers les vêtements?
Un court moment de silence s'installa entre les deux srams.

Marchand Sram : Je te l'ai dit... il est incroyable ce monocle.

Sur un éclat de rire, Enokoji se dirigea vers la place principale, là où le héraut hurlait les nouvelles à la criée.
Une foultitude de foules était sur la place, s'abreuvant des paroles du héraut.
Enokoji se stationna, mettant mal à l'aise les personnes autour de lui par son nouveau look imposant, elles s'écartèrent quelque peu, lui créant ainsi de la place.

Héraut : Oyez, oyez !!! Notre gouverneur bien aimé rappel que la traque est ouverte contre l'assassin qui se fait appeler "Blanc et Noir" ! Ce monstre tue chaque nuit une personne! Il s'attaque à tout, paysans, milicien ou encore politicien ! Tous les cadavres ont été retrouvés avec des lacérations, égorgement, poignard, ses méthodes de meurtre diffèrent, mais il a une signature propre à lui : chacune de ses victimes est retrouvée avec une pierre blanche sur l'œil gauche et une pierre noir sur l'œil droite. Toute aide ou témoignage est le bienvenu auprès de notre milice ! Personne n'a pu voir l'assassin de ses propres yeux et en témoigner jusqu'à présent. Une somme de 100'000 kamas est à vous si vous arrêtez cet individu, mort ou vif!

Enokoji souriait derrière son masque en pensant à voix haute.

Enokoji : Bien... quelqu'un qui signe ses meurtres a toujours un message à faire passer. Voyons voir ce que c'est...

Une voix attira son attention, une voix jeune, innocente ; celle d'une jeune fille dépitée.

??? : Blanc et Noir... Quel nom ridicule, ils perdent leurs temps avec cet assassin.

Une jeune fille sous une capuche et des guenilles miteuse se tenait à côté de lui. L'ancien fou n'avait pas remarqué sa présence. Elle se retourna avant de quitter péniblement la foule d'un pas désinvolte sous le regard d'Enokoji.


Sans la quitter des yeux, il fit de même : il quitta à son tour la foule avant de la suivre à une bonne distance. Quelque chose clochait...
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